Description
From august 1914 to november 1918 the evolution of the french uniform
aout 1914:
facilement reconnaissable à son pantalon garance et sa capote gris de fer bleuté, l'entrée en guerre se fait avec un uniforme qui paraît particulièrement conservateur, héritage direct des uniformes apparus sous Louis-Philippe ! Peu pratique et particulièrement visible, il sera pourtant porté par toute l'infanterie de ligne. Il n'est cependant pas responsable comme on l'a trop souvent dit des terribles pertes de 1914 (meme si il n'a pas aidé) et l'armee française n'a pas laissé les soldats partir en costume de carnaval pour le plaisir. Dès juillet 1914 un nouvel uniforme sera adopté mais trop tard pour être produit. Si la France paraît particulièrement en retard, elle est pourtant la nation qui a le plus tentée de se réformer, dès le XIXeme siècle,sans jamais y parvenir faute de moyens mais aussi face à l'opinion publique particulièrement attaché à la couleur garance (rouge)
septembre à décembre 1914 ( grossièrement) :
Comme nous l'avons vu dans le précédent post, l'uniforme archaïque de l'armée française doit être rapidement changer et un effort considérable est mis en place afin de remplacer le garance par le nouveau drap bleu clair bientôt surnommé''bleu horizon''. Pour autant, les stocks de draps et l'industrie ne permettent pas d'équiper encore nos fantassins. Faute de mieux, les poilus perçoivent des couvres pantalons en toile bleu, le couvre képi devient obligatoire, les éléments métalliques ne sont plus nettoyés voire sont recouvert de cirage. Apparaissent en même temps que la guerre des tranchées les premières grenades artisanales comme ici un ''pétard'' simple raquette en bois avec un explosif.
décembre 1914 à janvier-fevrier 1915:
Différence majeure, l'apparition des premiers effets bleu clair avec la fameuse capote Poiret et le nouveau modèle de képi. Plus économiques et simples à produire, ces nouveaux éléments modernisent le poilu et sont plus discret que l'ancien uniforme. Le tissu manquant, la priorité est donnée à la capote, le pantalon reste donc inchangé. Le guêtrons sont remplacés par des bandes molletieres (aux jambes), servant à éviter que la boue et l'eau rentre dans les chaussures.
Faute de cuir, l' équipement est de type ''erzatz'' c'est à dire fabriqué avec des matériaux moins nobles, souvent par des compagnies privées. On peut voir dans la main de notre soldat un autre type de grenade précoce qui fonctionne au moyen d'un lacet attaché au poignet.
d'avril à août 1915:
La tenue diffère peu de celle précédemment vu, l'équipement est de nouveau en cuir avec un nouveau ceinturon mdl 1903 plus discret. Il sera bientôt de couleur fauve, mais les stocks restants poussent à l'utilisation de cuir encore noirci. Le pantalon est remplacé par une culotte de teinte neutre avant l'arrivée massive des culottes bleu horizon. Les bandes molletieres sont maintenant en tissu bleu clair. Les brodequins sont eux aussi améliorés. L' élement le plus important est l'apparition sur la poitrine de la pochette contenant la compresse contre les gaz, complétée par les lunettes sur le képi. L'uniforme et l' équipement de notre soldat est entrain de s'adapter aux nouveautés de la guerre des tranchées, l'apparition de gaz mortels de combat marquant un tournant important !
fin 1915 ( de septembre à décembre environ) :
Il est l' amélioration directe du précédent poilu avec l'apparition de quelques nouveaux éléments. Le plus important et reconnaissable est l'apparition du casque Adrian pour limiter les blessure à la tête, provoquant de véritable hécatombes parmi les soldats. La France est donc la première à distribuer une protection en acier efficace à la quasi-totalité des hommes en première ligne dès 1915.
L'equipement en cuir est maintenant de couleur fauve, la culotte doit être impérativement de couleur bleu et le passepoil jonquille indique l'appartenance à l'infanterie.
Venu remplacer les compresses, le tampon P2 ( pour polyvalent), que l'on voit dans sa sacoche, permet de résister à la majorité des gaz utilisés. Bien que beaucoup plus efficace, il reste particulièrement difficile à mettre rapidement, les lunettes étant toujours séparées du tampon.
1916:
Les effets bleu clairs sont enfin entièrement distribués, notre soldat a enfin une tenue uniforme, conforme au règlement.
Son casque Adrian est recouvert d'un couvre casque, la peinture du couvre chef étant jugée trop brillante.
Facilitant les infections à la tête, il sera supprimé à partir de l'été. Il a aussi perçut son nouveau masque à gaz M2, enfin efficace pour quasiment tous les types de gaz pendant 5h. Facile à mettre en place, il est jugé de très bonne facture par les fantassins.
À son ceinturon est accroché une grenade défensive f1.
Sur son bras gauche les chevrons d'ancienneté indiquent le temps passé sur le front, un chevron équivalent d'abord à une année puis un chevron tout les 6 mois.
fin de 1916 et de toute l'année 1917:
La peinture du casque maintenant mat, le couvre casque disparaît définitivement. L'equipement reste similaire, peu de changements sont réellement visibles.
La plus grosse différence est l'apparition de la capote mdl1915 à double boutonnage. En effet, la précédente capote ne couvrait pas assez la poitrine, facilitant les cas de tuberculose. Elle sera distribué massivement à la fin de 1916.
Certains on pu remarquer que le fusil Lebel semble différent: notre soldat est un grenadier VB, c'est à dire qu'il utilise le tromblon VB au sein de son escouade. Il permet de projeter des grenades VB à plus de 150 M ( c'est grossièrement un lance-grenade). Considéré comme un des meilleurs de tout le conflit, il joue un rôle particulièrement important car permettant de détruire les positions ennemies et offrant une importante puissance de feu aux fantassins français.
la tenue d'assaut, variante qui fonctionne pour les années 1917-1918 à une exception prêt le masque à gaz qui n'est pas bon pour 1918:
Passons, la tenue est donc allégée pour faciliter les mouvements du soldat. Plus de longue capote, seule la veste/vareuse est portée. L'as de carreau (le sac) est remplacé par la toile de tente roulée et portée en sautoir. Notre fantassins porte plusieurs musettes, pouvant contenir aussi bien des effets personnels que des munitions (grenades par exemple). Le pantalon est un pantalon lui aussi allégé, strictement réservé à l'été. Le masque à gaz M2 est mis en position d'attente afin de l'enfiler le plus rapidement possible en cas d'attaques aux gaz. Les chevrons indiquent au moins 2 ans de guerre, ce qui montre que notre soldat est plutôt un vétéran.
1918:
Il y a peu de différences avec le poilu de 1917, la plus importante est le masque Ars 17 visible autour de son cou. Le masque M2 montre ses limites avec l'apparition de nouveaux gaz en 1917. L'ARS est plus confortable et surtout plus performant, assurant une protection efficace à tous les types alors utilisés.
Notre soldat est un tireur FM (fusil-mitrailleur), posant avec son Chauchat mdl1915.
L'arme est une arme automatique pouvant tirer jusqu'à 240 coups minutes au maximum.
Arme majeure dans l'armement français, et d'un poid de seulement 9kg, il permet aux poilus d'avoir une puissance de feu importante et transportable.
Il a été produit à plus de 200 000 exemplaires, mais n'est pas pour autant sans défaut. Sa conception simplifiée à permis d'en produire un très grand nombre rapidement mais la qualité s'en ressent. Son chargeur ouvert est un défaut (avec la boue lors des combats), de même que son système par long recul (système interne de l'arme). Critiqué par les soldats Américains, il reste cependant une arme particulièrement importante qui a apporté à l'infanterie , au même titre que le tromblon VB, une modernisation des armes disponibles.