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Description

" Le temps est le plus capricieux des amants… "

Nom/Prénom : Esdraëlle Beauxdraps

Surnom : Esdra'.

Age : 20 ans

Taille : 1m58

Poids : 46 kg

Sexe : F

Orientation sexuelle : /

Crime commis : Multiples arnaques + vols + homicide.

Masque : Un masque en forme de soleil, divisé en deux parties, et dont l'un des yeux pleure une larme rouge.

Capacités : Régénération améliorée.

Caractère:

Curieuse, joueuse, malicieuse, immature, insouciante, protectrice, violente, nostalgique.

Esdraëlle est une jeune femme ayant gardé un tempérament d'enfant, si bien qu'elle préfère passer ses journées à flâner et s'amuser plutôt que s'atteler à des tâches sérieuses. Malgré tout, elle est très curieuse, et adore les gens cultivés. Elle essaiera souvent de se donner un air mystique et inaccessible, mais ne vous y trompez pas : c'est du bluff.

Elle déteste faire du mal aux gens, et fera tout son possible pour que ceux qu'elle apprécie ne perdent jamais le sourire, quitte à se sacrifier pour cela. Si vous apprenez un peu à la connaître, vous remarquerez que la demoiselle manque cruellement de confiance en elle, bien qu'elle le cache aux premiers abords.

Lorsqu'elle se sent seule, et que ses souvenirs se mettent à valser dans sa tête, une profonde nostalgie s'empare d'elle.

Mais n'essayez jamais, au grand jamais, d'avoir un contact plus poussé qu'une simple accolade amicale avec elle. Profondément dégoûtée par le contact physique, elle ne vous repousserait pas, mais vous feriez ressortir le pire côté de sa personnalité, vous réveilleriez le monstre enfoui au plus profond d'elle. Envolée la jeune fille pleine de vie, elle se changerait alors en un être froid, sarcastique, calculateur, pervers, sadique et extrêmement violent, physiquement et psychologiquement parlant. Elle n'aurait plus qu'une seule idée en tête : vous détruire.

Ceci mis à part, c'est quelqu'un de sympathique (si si!).

Histoire :

Elevée dans une famille modeste, Esdraëlle partageait ses journées entre l'école et sa joyeuse bande de camarades, résidant dans le voisinage. Avide de connaissances, la petite pouvait rester plongée des journées entières dans des livres, traitant de sujets divers – bien que ses favoris restaient ceux à propos de l'astronomie, ou de l'astrologie. Mais si les études l'intéressaient, sa bande d'amis comptait au moins tout autant. Avec eux, elle pouvait se permettre n'importe quoi, et c'est plus d'une fois que ses parents la retrouvèrent, débraillée et hilare, au milieu d'un groupe compact d'enfants.

Un jour, alors qu'elle passait la porte de la maison familiale, essoufflée et la robe estivale abîmée après avoir couru aux quatre coins du quartier avec ses amis, elle se rendit compte que ses parents n'étaient pas les seuls chez elle. Naturellement, elle s'avança, et avec son innocence juvénile salua l'homme attablé avec son père et sa mère. Celui-ci se trouva être un proche de la famille, le maris d'une des soeurs de sa mère, venu dans la ville pour affaires, sur lesquelles il ne s'éternisa pas. Il habitait loin, raison pour laquelle Esdraëlle ne l'avait jamais vu, et c'est tout naturellement que le couple Beauxdraps lui proposa de passer quelques jours chez eux, afin qu'il n'ait pas à payer une quelconque auberge.

L'homme, un dénommé Robert, accepta.

Mais ce dernier était loin d'être quelqu'un de recommandable. Sous sa toilette pompeuse et son air amical, se cachait en réalité un homme sordide aux penchants plus ou moins lugubres. Les petites filles faisaient parti de ceux là. Et cette gamine rousse, dont la robe légère dénudait l'épaule, et dont la jupe vaporeuse dévoilait de temps en temps un morceau de cuisse... Robert la trouvait parfaitement à son goût.

Il attendit donc que le calme se fasse sur la maison plongée dans l'ombre, que les respirations qui filtraient de la chambre voisine se fassent plus régulières, que l'obscurité recouvre tout, et il sortit sans bruit. La chambre d'amis était collée à celle des parents, mais la chambre de l'enfant, plus petite, se trouvait tout au bout du couloir. Et telle était sa destination.

Esdraëlle ne comprit d'abord pas. Que faisait l'homme de tout à l'heure dans sa chambre, au beau milieu de la nuit? Il débitait un nombre incalculable de paroles mielleuses, dont la petite ne saisissait pas totalement le sens, le cerveau encore embrumé de sommeil. Robert s'assit sur le bord de son lit en lui caressant les cheveux, il était très gentil, et arborait un air très triste. Esdraëlle détestait voir les gens tristes. Elle faisait donc de son mieux pour écouter et être gentille avec lui. Si elle était gentille, il serait content non? Mais sous son masque, l'horrible personnage jubilait. Il jubilait de voir la rouquine si fragile, si à l'écoute. Il passa donc à la vitesse supérieure, tout en douceur au début, puis plus insistant ensuite. Dans sa jeunesse et son innocence, la petite ne comprit d'abord pas. Les premiers attouchements étaient timides, presque tendres, et, gênée et impuissante, Esdraëlle se laissa faire. Mais elle prit vite peur et commença à se débattre, avant de vouloir alerter ses parents d'un hurlement que Robert stoppa en mettant fermement sa main sur sa bouche.

La suite fut terrible. La petite, en pleurs, ne cessait de se débattre, mais rien n'y faisait, l'assaillant était bien trop puissant pour elle.

Une fois son affaire finie, l'odieux personnage se releva et, dans un moment d’inattention, retira sa main de la bouche de l'enfant. Saisissant l'occasion, et encore trop choquée pour comprendre ce qui venait de se passer, la petite se contenta d'hurler. Un hurlement atroce qui déchira la nuit, empli de terreur et de douleur. Les parents accoururent aussitôt, et eux comprirent très vite ce que la scène qui s'offrait à leurs yeux signifiait. La mère pleurait, le père frappait. On n'entendit plus parler de Robert, une fois qu'il fut jeté à la porte, en bien sale état.

Mais les séquelles de sa visite, elles, restaient et perdureraient encore longtemps. Esdraëlle aurait tellement voulu retourner en arrière...

Ce viol fut une horrible épreuve pour la famille Beauxdraps. Leur jeune enfant, à l'ordinaire si insouciante et pleine de vie, tomba dans une dépression, pendant laquelle elle ne sortait pas ou très peu, mangeait encore moins, et laissait les livres à leur place, sans y toucher. De cette période sombre de sa vie, vous pouvez être sur qu'Esdraëlle ne vous parlera jamais.

Grâce à ses parents et ses amis, qui la soutenaient, et grâce au temps écoulé, les blessures de la jeune fille se refermèrent, bien qu'elle en garde de profondes cicatrices, et une puissante amertume envers les hommes.

La vie reprit donc peu à peu son cours, et à 16 ans, la demoiselle décida de prendre son envol, et de quitter la maison familiale. Elle adorait les siens, mais elle était en âge de comprendre que l'argent manquait, et elle ne voulait absolument pas que ses parents se privent pour elle. Elle était assez grande dorénavant. Abandonner ses études lui fit tout de même un pincement au coeur, mais après tout, jamais elle n'aurait eu l'argent de les poursuivre bien longtemps.

Elle vécut donc de petits boulots quelques temps, serveuse dans une auberge par ci, vendeuse de légumes par là. Mais tout ceci ne la rendait pas heureuse, et la misère l'assaillait de toutes parts.

Ce fut un cirque ambulant qui provoqua le déclic. Après tout, pourquoi ne pas essayer? Elle avait toujours été fascinée par les sciences occultes, si on peut les appeler sciences, et le maniement des jeux de cartes, elle connaissait. Motivée et pleine d'espoir, la jeune fille postulat donc pour un poste de voyante.

La directrice du cirque, charmée par ses talents, l'embaucha sans plus attendre.

Esdraëlle commença donc avec enthousiasme son travail de diseuse de bonnes aventures. La directrice l'avait laissé s'installer dans la tente de l'ex voyante, et certaines affaires de l'ancienne propriétaire trônaient encore au milieu de la pièce. Deux gros livres poussiéreux sur les arts occultes en faisaient parti. La jeune fille les dévora, et ses numéros devinrent de jours en jours plus impressionnants.

Mais le cirque n'avait que bien peu de succès. Esdraëlle fut donc vite pervertie par l'esprit malsain qui régnait chez les employés sans le sous, et elle se trouva obligée, elle aussi, d'user d'arnaques afin de parvenir à subsister. Ses tours de cartes et autres consultations de boule de cristal se transformèrent en arnaques pures et dures. Bien sûr, elle n'avait jamais réellement cru aux pouvoirs divins des tours qu'elle jouait, mais elle essayait auparavant de divertir le client, de lui donner ce qu'il voulait, de le rendre joyeux. Dorénavant, seul l'argent comptait.

Une veuve éperdue désirant avoir des nouvelles de son défunt mari? Bien sûr, 200 francs la séance. Une vieille dame en manque d'amour? Pas de soucis, un filtre exprès et très couteux, ajouté à un porte-monnaie dérobé. Une gamine voulant absolument connaître son avenir? Aucun problème, fais-moi donc voir ton argent de poche.

Esdraëlle n'aimait pas ce qu'elle faisait, elle aurait voulu remonter le temps. Mais elle se sentait obligée de continuer, liée par son contrat d'une part, et encouragée par les employés de l'autre.

Elle continua donc ses magouilles douteuses, s'y habituant, et finissant presque par trouver ça normal. Après tout, le magicien ne dérobait-il pas quelques porte-monnaie discrètement? Le dompteur de lions n'usait-il pas de la force pour " séduire " quelques demoiselles? Et la directrice elle même, ne gardait-elle pas tous les maigres bénéfices, payant à peine ses employés? Ce qu'elle même faisait n'était pas si mal.

Le cirque, déjà peu fréquenté, était sur le déclin. Le nombre de personnes le visitant se réduisait à vue d'oeil, bien que le chapiteau voyageait de villes en villes. Il faut croire que sa mauvaise réputation le devançait... Du peu de gens qui payaient une place, seuls quelques uns le faisaient sciemment. Les autres s'étaient trompés de cirque, ne connaissaient pas la sinistre réputation de celui ci, ou avaient simplement vu de la lumière et étaient entrés.

Un soir, alors qu'elle rangeait ses cartes, un bruissement provenant des pans de sa tente se fit entendre. Esdraëlle releva la tête, et croisa le regard d'un homme, nonchalamment adossé contre la chaise. Il devait frôler la cinquantaine, des cheveux grisonnants sur les tempes encadraient un visage rougeaud et gras, et sa chemise peinait visiblement à contenir son ventre. Elle l'observa, perplexe, jeter quelques pièces sur le bureau, mais ne comprit que lorsque l'homme se jeta sur elle, homme dont les intentions étaient on ne peut plus claire. Quelque chose en elle se déchira, comme une profonde plaie brusquement réouverte.

Sa vue se brouilla. Elle attrapa tant bien que mal le presse papier reposant sur la table et, d'un coup sec, l'enfonça dans le dos de l'homme. Ce coup ne le tua pas, mais le désorienta assez pour que la jeune femme réussisse à s'extirper et prenne le dessus, retournant l'homme et s'asseyant à califourchon sur lui. Elle n'était plus elle même. Elle était la haine, elle était la rage, elle était la violence. Elle était la mort. En cet instant, sa conscience était muette, submergée par l'animal qui contrôlait tout. Même après que l'homme soit mort, la jeune fille s'acharnait, plantant et replantant encore ce qui lui servait de couteau dans le corps de l'homme.

Prise d'une folie meurtrière, elle aurait voulu que le sang recouvre chaque partie de la tente, qu'il engloutisse tout, noyant ses pêchés, la faisant redevenir la jeune fille qu'elle était autrefois.

Mais il est impossible de revenir en arrière.

Le temps est le plus capricieux des amants...

Le meurtre avait fait du bruit, et toute la troupe du cirque accourut dans la tente d'Esdraëlle. Ils restèrent bouche bés, la scène était bien trop irréelle pour y croire. La jeune voyante bien sous tout rapports, transformée subitement en furie assoiffée de sang? Mais, bien que véreux, les membres de la troupe étaient soudés, et avaient tissé des liens d'amitié forts. Il décidèrent donc, dans le dos de la directrice, d'aider leur jeune protégée. Le corps disparut fortuitement dans un lac voisin bien peu visité, et la tente nettoyée à grand renforts de produits en tout genre.

Esdraëlle, elle, était éteinte. Elle n'en savait que penser. Et bizarrement, elle ne se sentait pas plus coupable que ça. Bien sur, elle se trouvait monstrueuse, et se détestait pour l'acte qu'elle avait commis. Mais la rage froide et inflexible qui brûlait en elle surpassait tout cela. Elle haïssait les hommes. Elle les haïssaient pour ce qu'ils étaient, pour ce qu'ils faisaient.

Le cirque reprit sa route, et la jeune fille décida de camoufler son mal-être derrière un masque de bonne humeur. Il n'était certes pas très convainquant, mais suffisait à ses clients.

Le temps aidant, elle réussit à retrouver un peu sa véritable personnalité.

Au fil des années, le cirque avait continué à connaître un déclin lent, et les magouilles et autres arnaques étant devenu un quotidien, Esdraëlle ne fut que moyennement surprise de voir une équipe de police entière venir rafler tous les employés du cirque.

Elle s'était préparée à cette éventualité, et fut presque soulagée de se voir passer les menottes. Elle n'aimait pas l'escroc qu'elle était devenue.

Mais elle n’était pas préparée à la suite des évènements...

Shootée aux anesthésiants, c'est l'esprit embrumé qu'elle prit lentement conscience que sa tête reposait à même le sol. Elle se mit tant bien que mal en position assise, tant sa tête lui était douloureuse, et se força à regarder autours d'elle. Lorsqu'elle prit connaissance de la pièce sordide dans laquelle elle se trouvait, son sang se glaça, et elle se recroquevilla contre un mur en position foetale, tremblante de peur et l'esprit bien peu clair.

Aime :

    -        L'astronomie

    -        L'astrologie

    -        Les sciences en général

    -        Les jeux, particulièrement les jeux de carte

    -        Les animaux

    -        Qu'on la prenne pour une vraie voyante

Aime pas :

    -        Le sexe

    -        Les hommes

    -        Les gens se plaignant sans arrêt

    -        Le mensonge

    -        La solitude

    -        Les dompteurs de lions

   -        Être seule dans le noir


Traits physiques particuliers :

    -        Une cicatrice de morsure sur le flanc gauche.

    -        Un œil ouvert tatoué au niveau de la poitrine, un autre sur l'épaule gauche.

    -        Un tatouage en forme de soleil sur l'avant-bras droit, une lune sur le mollet gauche.

    -        Des cheveux physiquement incoiffables.

    -        Quelques taches de rousseur sur les joues.

(Masque : hpics.li/2d17105 )

Manière de RP :

~novice novice novice novice~
Je n'ai absolument jamais RP n.n'
Mais j'imagine que skype doit être le plus simple (ajoutez : " moicandyce " et dites moi qui vous êtes o/) Ou par note.

Description

" Le temps est le plus capricieux des amants… "

Nom/Prénom : Esdraëlle Beauxdraps

Surnom : Esdra'.

Age : 20 ans

Taille : 1m58

Poids : 46 kg

Sexe : F

Orientation sexuelle : /

Crime commis : Multiples arnaques + vols + homicide.

Masque : Un masque en forme de soleil, divisé en deux parties, et dont l'un des yeux pleure une larme rouge.

Capacités : Régénération améliorée.

Caractère:

Curieuse, joueuse, malicieuse, immature, insouciante, protectrice, violente, nostalgique.

Esdraëlle est une jeune femme ayant gardé un tempérament d'enfant, si bien qu'elle préfère passer ses journées à flâner et s'amuser plutôt que s'atteler à des tâches sérieuses. Malgré tout, elle est très curieuse, et adore les gens cultivés. Elle essaiera souvent de se donner un air mystique et inaccessible, mais ne vous y trompez pas : c'est du bluff.

Elle déteste faire du mal aux gens, et fera tout son possible pour que ceux qu'elle apprécie ne perdent jamais le sourire, quitte à se sacrifier pour cela. Si vous apprenez un peu à la connaître, vous remarquerez que la demoiselle manque cruellement de confiance en elle, bien qu'elle le cache aux premiers abords.

Lorsqu'elle se sent seule, et que ses souvenirs se mettent à valser dans sa tête, une profonde nostalgie s'empare d'elle.

Mais n'essayez jamais, au grand jamais, d'avoir un contact plus poussé qu'une simple accolade amicale avec elle. Profondément dégoûtée par le contact physique, elle ne vous repousserait pas, mais vous feriez ressortir le pire côté de sa personnalité, vous réveilleriez le monstre enfoui au plus profond d'elle. Envolée la jeune fille pleine de vie, elle se changerait alors en un être froid, sarcastique, calculateur, pervers, sadique et extrêmement violent, physiquement et psychologiquement parlant. Elle n'aurait plus qu'une seule idée en tête : vous détruire.

Ceci mis à part, c'est quelqu'un de sympathique (si si!).

Histoire :

Elevée dans une famille modeste, Esdraëlle partageait ses journées entre l'école et sa joyeuse bande de camarades, résidant dans le voisinage. Avide de connaissances, la petite pouvait rester plongée des journées entières dans des livres, traitant de sujets divers – bien que ses favoris restaient ceux à propos de l'astronomie, ou de l'astrologie. Mais si les études l'intéressaient, sa bande d'amis comptait au moins tout autant. Avec eux, elle pouvait se permettre n'importe quoi, et c'est plus d'une fois que ses parents la retrouvèrent, débraillée et hilare, au milieu d'un groupe compact d'enfants.

Un jour, alors qu'elle passait la porte de la maison familiale, essoufflée et la robe estivale abîmée après avoir couru aux quatre coins du quartier avec ses amis, elle se rendit compte que ses parents n'étaient pas les seuls chez elle. Naturellement, elle s'avança, et avec son innocence juvénile salua l'homme attablé avec son père et sa mère. Celui-ci se trouva être un proche de la famille, le maris d'une des soeurs de sa mère, venu dans la ville pour affaires, sur lesquelles il ne s'éternisa pas. Il habitait loin, raison pour laquelle Esdraëlle ne l'avait jamais vu, et c'est tout naturellement que le couple Beauxdraps lui proposa de passer quelques jours chez eux, afin qu'il n'ait pas à payer une quelconque auberge.

L'homme, un dénommé Robert, accepta.

Mais ce dernier était loin d'être quelqu'un de recommandable. Sous sa toilette pompeuse et son air amical, se cachait en réalité un homme sordide aux penchants plus ou moins lugubres. Les petites filles faisaient parti de ceux là. Et cette gamine rousse, dont la robe légère dénudait l'épaule, et dont la jupe vaporeuse dévoilait de temps en temps un morceau de cuisse... Robert la trouvait parfaitement à son goût.

Il attendit donc que le calme se fasse sur la maison plongée dans l'ombre, que les respirations qui filtraient de la chambre voisine se fassent plus régulières, que l'obscurité recouvre tout, et il sortit sans bruit. La chambre d'amis était collée à celle des parents, mais la chambre de l'enfant, plus petite, se trouvait tout au bout du couloir. Et telle était sa destination.

Esdraëlle ne comprit d'abord pas. Que faisait l'homme de tout à l'heure dans sa chambre, au beau milieu de la nuit? Il débitait un nombre incalculable de paroles mielleuses, dont la petite ne saisissait pas totalement le sens, le cerveau encore embrumé de sommeil. Robert s'assit sur le bord de son lit en lui caressant les cheveux, il était très gentil, et arborait un air très triste. Esdraëlle détestait voir les gens tristes. Elle faisait donc de son mieux pour écouter et être gentille avec lui. Si elle était gentille, il serait content non? Mais sous son masque, l'horrible personnage jubilait. Il jubilait de voir la rouquine si fragile, si à l'écoute. Il passa donc à la vitesse supérieure, tout en douceur au début, puis plus insistant ensuite. Dans sa jeunesse et son innocence, la petite ne comprit d'abord pas. Les premiers attouchements étaient timides, presque tendres, et, gênée et impuissante, Esdraëlle se laissa faire. Mais elle prit vite peur et commença à se débattre, avant de vouloir alerter ses parents d'un hurlement que Robert stoppa en mettant fermement sa main sur sa bouche.

La suite fut terrible. La petite, en pleurs, ne cessait de se débattre, mais rien n'y faisait, l'assaillant était bien trop puissant pour elle.

Une fois son affaire finie, l'odieux personnage se releva et, dans un moment d’inattention, retira sa main de la bouche de l'enfant. Saisissant l'occasion, et encore trop choquée pour comprendre ce qui venait de se passer, la petite se contenta d'hurler. Un hurlement atroce qui déchira la nuit, empli de terreur et de douleur. Les parents accoururent aussitôt, et eux comprirent très vite ce que la scène qui s'offrait à leurs yeux signifiait. La mère pleurait, le père frappait. On n'entendit plus parler de Robert, une fois qu'il fut jeté à la porte, en bien sale état.

Mais les séquelles de sa visite, elles, restaient et perdureraient encore longtemps. Esdraëlle aurait tellement voulu retourner en arrière...

Ce viol fut une horrible épreuve pour la famille Beauxdraps. Leur jeune enfant, à l'ordinaire si insouciante et pleine de vie, tomba dans une dépression, pendant laquelle elle ne sortait pas ou très peu, mangeait encore moins, et laissait les livres à leur place, sans y toucher. De cette période sombre de sa vie, vous pouvez être sur qu'Esdraëlle ne vous parlera jamais.

Grâce à ses parents et ses amis, qui la soutenaient, et grâce au temps écoulé, les blessures de la jeune fille se refermèrent, bien qu'elle en garde de profondes cicatrices, et une puissante amertume envers les hommes.

La vie reprit donc peu à peu son cours, et à 16 ans, la demoiselle décida de prendre son envol, et de quitter la maison familiale. Elle adorait les siens, mais elle était en âge de comprendre que l'argent manquait, et elle ne voulait absolument pas que ses parents se privent pour elle. Elle était assez grande dorénavant. Abandonner ses études lui fit tout de même un pincement au coeur, mais après tout, jamais elle n'aurait eu l'argent de les poursuivre bien longtemps.

Elle vécut donc de petits boulots quelques temps, serveuse dans une auberge par ci, vendeuse de légumes par là. Mais tout ceci ne la rendait pas heureuse, et la misère l'assaillait de toutes parts.

Ce fut un cirque ambulant qui provoqua le déclic. Après tout, pourquoi ne pas essayer? Elle avait toujours été fascinée par les sciences occultes, si on peut les appeler sciences, et le maniement des jeux de cartes, elle connaissait. Motivée et pleine d'espoir, la jeune fille postulat donc pour un poste de voyante.

La directrice du cirque, charmée par ses talents, l'embaucha sans plus attendre.

Esdraëlle commença donc avec enthousiasme son travail de diseuse de bonnes aventures. La directrice l'avait laissé s'installer dans la tente de l'ex voyante, et certaines affaires de l'ancienne propriétaire trônaient encore au milieu de la pièce. Deux gros livres poussiéreux sur les arts occultes en faisaient parti. La jeune fille les dévora, et ses numéros devinrent de jours en jours plus impressionnants.

Mais le cirque n'avait que bien peu de succès. Esdraëlle fut donc vite pervertie par l'esprit malsain qui régnait chez les employés sans le sous, et elle se trouva obligée, elle aussi, d'user d'arnaques afin de parvenir à subsister. Ses tours de cartes et autres consultations de boule de cristal se transformèrent en arnaques pures et dures. Bien sûr, elle n'avait jamais réellement cru aux pouvoirs divins des tours qu'elle jouait, mais elle essayait auparavant de divertir le client, de lui donner ce qu'il voulait, de le rendre joyeux. Dorénavant, seul l'argent comptait.

Une veuve éperdue désirant avoir des nouvelles de son défunt mari? Bien sûr, 200 francs la séance. Une vieille dame en manque d'amour? Pas de soucis, un filtre exprès et très couteux, ajouté à un porte-monnaie dérobé. Une gamine voulant absolument connaître son avenir? Aucun problème, fais-moi donc voir ton argent de poche.

Esdraëlle n'aimait pas ce qu'elle faisait, elle aurait voulu remonter le temps. Mais elle se sentait obligée de continuer, liée par son contrat d'une part, et encouragée par les employés de l'autre.

Elle continua donc ses magouilles douteuses, s'y habituant, et finissant presque par trouver ça normal. Après tout, le magicien ne dérobait-il pas quelques porte-monnaie discrètement? Le dompteur de lions n'usait-il pas de la force pour " séduire " quelques demoiselles? Et la directrice elle même, ne gardait-elle pas tous les maigres bénéfices, payant à peine ses employés? Ce qu'elle même faisait n'était pas si mal.

Le cirque, déjà peu fréquenté, était sur le déclin. Le nombre de personnes le visitant se réduisait à vue d'oeil, bien que le chapiteau voyageait de villes en villes. Il faut croire que sa mauvaise réputation le devançait... Du peu de gens qui payaient une place, seuls quelques uns le faisaient sciemment. Les autres s'étaient trompés de cirque, ne connaissaient pas la sinistre réputation de celui ci, ou avaient simplement vu de la lumière et étaient entrés.

Un soir, alors qu'elle rangeait ses cartes, un bruissement provenant des pans de sa tente se fit entendre. Esdraëlle releva la tête, et croisa le regard d'un homme, nonchalamment adossé contre la chaise. Il devait frôler la cinquantaine, des cheveux grisonnants sur les tempes encadraient un visage rougeaud et gras, et sa chemise peinait visiblement à contenir son ventre. Elle l'observa, perplexe, jeter quelques pièces sur le bureau, mais ne comprit que lorsque l'homme se jeta sur elle, homme dont les intentions étaient on ne peut plus claire. Quelque chose en elle se déchira, comme une profonde plaie brusquement réouverte.

Sa vue se brouilla. Elle attrapa tant bien que mal le presse papier reposant sur la table et, d'un coup sec, l'enfonça dans le dos de l'homme. Ce coup ne le tua pas, mais le désorienta assez pour que la jeune femme réussisse à s'extirper et prenne le dessus, retournant l'homme et s'asseyant à califourchon sur lui. Elle n'était plus elle même. Elle était la haine, elle était la rage, elle était la violence. Elle était la mort. En cet instant, sa conscience était muette, submergée par l'animal qui contrôlait tout. Même après que l'homme soit mort, la jeune fille s'acharnait, plantant et replantant encore ce qui lui servait de couteau dans le corps de l'homme.

Prise d'une folie meurtrière, elle aurait voulu que le sang recouvre chaque partie de la tente, qu'il engloutisse tout, noyant ses pêchés, la faisant redevenir la jeune fille qu'elle était autrefois.

Mais il est impossible de revenir en arrière.

Le temps est le plus capricieux des amants...

Le meurtre avait fait du bruit, et toute la troupe du cirque accourut dans la tente d'Esdraëlle. Ils restèrent bouche bés, la scène était bien trop irréelle pour y croire. La jeune voyante bien sous tout rapports, transformée subitement en furie assoiffée de sang? Mais, bien que véreux, les membres de la troupe étaient soudés, et avaient tissé des liens d'amitié forts. Il décidèrent donc, dans le dos de la directrice, d'aider leur jeune protégée. Le corps disparut fortuitement dans un lac voisin bien peu visité, et la tente nettoyée à grand renforts de produits en tout genre.

Esdraëlle, elle, était éteinte. Elle n'en savait que penser. Et bizarrement, elle ne se sentait pas plus coupable que ça. Bien sur, elle se trouvait monstrueuse, et se détestait pour l'acte qu'elle avait commis. Mais la rage froide et inflexible qui brûlait en elle surpassait tout cela. Elle haïssait les hommes. Elle les haïssaient pour ce qu'ils étaient, pour ce qu'ils faisaient.

Le cirque reprit sa route, et la jeune fille décida de camoufler son mal-être derrière un masque de bonne humeur. Il n'était certes pas très convainquant, mais suffisait à ses clients.

Le temps aidant, elle réussit à retrouver un peu sa véritable personnalité.

Au fil des années, le cirque avait continué à connaître un déclin lent, et les magouilles et autres arnaques étant devenu un quotidien, Esdraëlle ne fut que moyennement surprise de voir une équipe de police entière venir rafler tous les employés du cirque.

Elle s'était préparée à cette éventualité, et fut presque soulagée de se voir passer les menottes. Elle n'aimait pas l'escroc qu'elle était devenue.

Mais elle n’était pas préparée à la suite des évènements...

Shootée aux anesthésiants, c'est l'esprit embrumé qu'elle prit lentement conscience que sa tête reposait à même le sol. Elle se mit tant bien que mal en position assise, tant sa tête lui était douloureuse, et se força à regarder autours d'elle. Lorsqu'elle prit connaissance de la pièce sordide dans laquelle elle se trouvait, son sang se glaça, et elle se recroquevilla contre un mur en position foetale, tremblante de peur et l'esprit bien peu clair.

Aime :

    -        L'astronomie

    -        L'astrologie

    -        Les sciences en général

    -        Les jeux, particulièrement les jeux de carte

    -        Les animaux

    -        Qu'on la prenne pour une vraie voyante

Aime pas :

    -        Le sexe

    -        Les hommes

    -        Les gens se plaignant sans arrêt

    -        Le mensonge

    -        La solitude

    -        Les dompteurs de lions

   -        Être seule dans le noir


Traits physiques particuliers :

    -        Une cicatrice de morsure sur le flanc gauche.

    -        Un œil ouvert tatoué au niveau de la poitrine, un autre sur l'épaule gauche.

    -        Un tatouage en forme de soleil sur l'avant-bras droit, une lune sur le mollet gauche.

    -        Des cheveux physiquement incoiffables.

    -        Quelques taches de rousseur sur les joues.

(Masque : hpics.li/2d17105 )

Manière de RP :

~novice novice novice novice~
Je n'ai absolument jamais RP n.n'
Mais j'imagine que skype doit être le plus simple (ajoutez : " moicandyce " et dites moi qui vous êtes o/) Ou par note.